Dans notre société produtiviste et consumériste nous avons une fâcheuse habitude à nous perdre, en inversant le sens dans nos vies, dans nos relations au monde et a l'autre.
L'exemple avec lequel je souhaite commencer cet article est celui de produire un objet ou de la valeur ajoutée. Au début on est inspiré pour créer ou renouveler un produit. On se donne une mission et des objectifs. Le sujet (vous ou une équipe dont vous faites partie) va oeuvrer pour réaliser ce produit. Le voyage, l'aventure s'annonce trépidante et tout le monde est motivé. Vous êtes plein d'entrain pour vous lever le matin, vous mettez, ainsi que toute l'équipe, du coeur à l'ouvrage, de la passion. Et un jour vous vous retrouvez à avoir besoin de café, d'extasie, de plaisirs extérieurs pour compenser une énergie qui s'échappe de vous.
Vous venez d'entrer dans le monde inversé, celui ou l'essence et l'origine motrice ont été perdue. Celui ou le produit est devenu le sujet (vous) et ou vous êtes le sujet, assujéti au service du produit. Et paradoxalement vous êtes donc le produit, fruit de cette perdition. Bienvenue dans ce que la société cartésienne appel modernité. Le nouveau monde émergeant de la perte du sens primaire.
Nous ne vivons pas pour travailler, nous oeuvrons pour survivre, vivre du plaisir. C'est simplement biologique. La première fonction d'un être vivant est de maintenir sa survie. Les mécaniques chimiques en lui le guide dans cette quête à travers des décharges agréable ou désagréable (émotion/chimie). Ces décharges influent vos choix au quotidien, c'est votre énergie pour accélérer, freiner, rester ou partir...
Veillez à bien rester, avec votre écosystème vital, le sujet. L'objet n'est que la résultante, l'émergance matérialisé, de vos actions et choix quotidiens. L'objet est plus un guide, un indicateur observable. L'objet c'est le fruit de vos oeuvres et nos le but en soi. L'objet est la récompense mérité.
Le langage nous programme et nous permet de modeler la société dans laquelle nous vivons. Le langage nous permet d'intéragir. Il est codé (c'est du codage, de la programmation) et interprétable. Il est structuré avec des syntaxes et des protocoles d'échanges...