(p. 212-213) A la question des limites de taille, la biologie a déjà répondu depuis longtemps. Savez-vous pourquoi il n'existe pas de fourmis de six mètres de long, d'oiseaux de vingt mètres d'envergure ou de girafe de trois grammes ? Parce que, dans le monde réel, la taille des organismes se heurte à des contraintes physiques. Par exemple, chez les oiseaux, la portabilité des ailes diminue au carré de leur taille : plus les ailes sont grandes, moins elles portent. Un grand oiseau devrait avoir d'immenses ailes, ce qui le rendrait trop lourd, sans compter qu'il lui faudrait des muscles surdimensionnés, ce qui n'arrangerait pas son poid.
Pour les populations il en est de même. La taille d'une population est l'élément décisif des misères dont elle souffre.
Dès qu'il y a un problème, c'est que quelque chose est trop grand1.
1 phrase originale "Whenever something is wrong, something is too big" (Kohr, 1957, p. 21)